mardi 19 avril 2011

Moorea


Tout d’abord la semaine dernière les 7 et 8 Avril étaient consacrés à des “journées de la crevetticulture”. Toutes les personnes ayant un lien avec la production de crevettes étaient réunies dans une même salle. Nous pouvions voir tous les professionnels, les gens de l’Ifremer, et même les politiques, à savoir le ministre local de la pêche (il y a un gouvernement à part entière ici) et ses conseillers. Il y avait tout au plus une trentaine de personnes.
Ca a commencé par un très long discours du ministre qui a parlé de tout et de rien, mais surtout de rien…le type était extrêmement soporifique, j'ai lutté pour ne pas piquer du nez.

Donc mes collègues  Shital, Mauricio et Jean Goguenheim (le responsable du secteur aquacole) ont fait des présentations des méthodes d’élevage et des nouvelles informations (trouvés grâce au travail de l’Ifremer) concernant la zootechnie des crevettes, puis il y a eut un débat.
C’était intéressant.
Le ministre a quand même montré l'exemple en discutant à haute voix avec ses conseillers pendant la présentation de mes collègues. On entendait que lui. 
(Pierrick, j'avais très envie de faire une Guerre-Genton, mais je crois que ça ne l'aurait pas fait).
Cela fait déjà quelques mois qu’une douzaine de personnes du centre prépare une course de pirogue, cette course est plutôt réputée dans le coin, il s’agit de rejoindre Moorea depuis Papeete. Une équipe de 6 fait l’aller et l’autre fait le retour. Vous aurez compris qu’il y a 6 personnes sur une pirogue.
Il faut quand même compter 2h30 pour faire l’aller.
2 types de l’Ifremer ont fait l’aller et le retour, puisque deux des gars au retour n’ont pas tenu le coup. Vu l’effort nécessaire juste pour l’aller, c’est incroyable de faire l’aller-retour.

La pirogue des collègues qui part en direction de Moorea


On est donc allé voir l’arrivée finale à Papeete. Super ambiance. L’équipe a finalement fini 13/17, trois des quatre équipes derrière eux ont abandonné. Annoté que les tahitiens sont les meilleurs du monde en pirogue, apparemment ils gagnent chaque année les championnats du monde. Ils sont excellents en sport en général mais j’y reviendrais.

Les premières pirogues sont arrivées au alentour de 12h30, celle de l’Ifremer est venu à bout de la course vers 13h15.
Nous avons donc eu le temps de faire le marché de Papeete, assez grand mais pas non plus exceptionnel, pas mal de poissons différents, également une bonne variété de fruits.
Surtout énormément de vente de perles, le problème c’est que Papeete est bien plus touristique que Vairao, et comme les touristes ont un « prix spécial », je préfère les acheter ailleurs. Quand les prix sont affichés en €, ce n’est pas bon.

Peu après nous avons pris le ferry pour Moorea, avec la voiture à Vincent (prêté par son entraîneur de rugby) pour pouvoir bouger facilement sur place.
On apprend au moment de commander les billets qu’il n’y a plus de retour le dimanche soir, on prend l’option départ lundi 5h20 (donc lever à 4h00), la première journée de travail de la semaine s’annonce fatigante.

On part donc avec Vincent, Jérémy, Kévin et moi. 


Jérémy a réservé 6 places (2 autres personnes nous rejoignent dont Clémence, la copine à Vincent qui était déjà venu avec nous pour une randonnée) sur un motu nommé le Lagoonarium. Un motu est un petit îlot au large des grandes îles, ils sont très nombreux.


Le lagoonarium est un îlot particulier, très touristique, il faut le reconnaître. Les propriétaires ont fait construire sur leur motu une dizaine de petits cabanons dont un avec une cuisine, un frigo etc…La principale attraction est qu’ils nourrissent depuis plusieurs années les poissons du lagon, et au moment des nourrissages on peut voir une concentration de poissons, requins et raies très impressionnante. Il prête masque-tuba, et on peut observer les bestioles sous notre nez.
Voici une photo du motu, on peut voir les cabanes.

On part donc avec nos 9 litres de bières et 3 litres de rhum en pirogue en direction du motu.;)
On apprend que l’on sera les seuls sur le motu cette nuit mis à part deux personnes qui sont là pour gérer le motu.

Dès notre arrivée direction le lagon, je suis déjà très impressionné par le nombre et la variété de poissons observés…et je vois 3 requins (2 « pointes noires » et un « pointe blanche »).
Je reconnais que quand je suis tombé sur cette bestiole alors que je cherchais des petits poissons ça m’a fait un choc…
Mais j’avais été prévenu de leur inoffensivité et puis ils ne sont pas non plus trop grands (le plus grand que j’ai vu devait faire 1,5 m), j’ai tenté une approche sans grand succès, c’est encore plus craintif que les petits poissons… ;)
Quelques photos du lagon prises par Kévin, il a un appareil qui va sous l'eau (le même que toi Jason).
L'image est floue, mais c'est bien un requin.

La nuit arrive vite, on commence l’apéro tout en préparant le repas, au menu : barbecue avec thon et poulet avec du riz bien sûr. Un régal.

La soirée était particulièrement amusante et les nombreux ti’punch ont fait en sorte qu’on rigole bien. Super soirée finie vers 3-4h.
Quelques heures plus tard nous étions levés (dur de dormir, le soleil se lève à 5h30-6h00 et à 7h30 ça chauffe déjà même dans les cabanons).

On a attendu tranquillement 11h30, l’heure du nourrissage en surfant des vagues avec des kayaks, chavirage garanti, rigolade aussi. Seul problème, on est dimanche, les visiteurs arrivent en masse pour le nourrissage.
Lors du nourrissage nous devions être une trentaine dans l’eau au même endroit…J’ai bien fait d’y aller la veille, c’était beaucoup plus agréable.
C’est vrai qu’on a quand même pu voir beaucoup plus de poissons, une dizaine de requins de très près ainsi que des raies énormes, eux aussi voulaient leurs parts du gâteau, des sardines en l’occurrence.

Nous voilà déjà parti du motu, et cette fois-ci pour une plage de sable blanc réputée, nommée « Tipanier », et effectivement magnifique. Il ne fait pas très beau et du coup pas trop de monde. On s’installe et on dort, exténués par notre dure nuit…et réveillés quelques temps plus tard par une grosse averse.

Peu avant, on a mangé un morceau sur une sorte terrasse avec vue sur le lagon, splendide :
 La terre que l'on voit au large, c'est Tahiti.


Il est alors 16h00, et on a juste le temps d’aller dans un hôtel luxueux, où l’on part observer librement 3 dauphins. Ils sont dans un bassin en attendant leurs spectacles réguliers pour les clients. Je crois avoir déjà vu des dauphins mais je ne me rappelais absolument pas que c’était un animal aussi puissant. Ceux que l’on a vu ne devait pas faire plus de 3 m. et pourtant ils respiraient la puissance avec des nages très rapides et des accélérations impressionnantes.

La pauvre bestiole avait vite fait le tour de sa cage, ça fait un peu mal au cœur de les voir là-dedans.

Juste à côté il y avait un centre de soin pour les tortues marines. Donc on en a vu pas mal. L’une d’elle était assez grosse, de l’ordre de 1 m de diamètre, elle ne bougeait pas et au vu de la mousse poussant sur sa carapace elle ne devait jamais bouger. J’ai appris par la suite qu’elle avait une bulle d’air dans sa carapace, lui interdisant de plonger et de bouger. Elle était là depuis longtemps.

La mère à Clémence et son beau-père sont venus à Tahiti, et ont loué une petite maison à Moorea. Nous avons fait à nouveau un barbecue chez eux. Jérémy nous a fait découvrir l’ « uru » (il s’agit en faite du fruit à pain, commun dans les Antilles) cuit dans les braises, un goût de châtaigne, très bon.

Nous avons ensuite passés la nuit ou presque dans un camping, jusqu’à 4h00 du matin…

La journée n’a finalement pas été trop difficile, la tête pleine de bons souvenirs.
Désolé pour ma tête, c'est la seule que j'ai avec (quasiment) tout le groupe, Kévin ayant pris la photo.
Jérémy est au centre, Vincent à droite.
Il y en aura d'autres des mieux.
Bientôt la randonnée que j'ai fait ce week-end, on a dormi dans un refuge luxueux, super week-end.






mardi 5 avril 2011

Rando sympa, oursin moins sympa

Alors ce week-end, il n’y avait pas grand chose de prévu sinon que l’on devait partir en kayak jusqu’à la barrière de récifs (vous avez vu la photo du lagon, donc vous savez où nous devions allés) avec de grosses vagues en perspective.

Le problème de ces vagues est principalement le fait qu’elles s’écrasent directement sur la barrière de récifs, c’est très dangereux pour les surfeurs (surtout ceux de Méditerranée comme Kévin, il en prend plein la tête tout le temps avec ça). ;)
Mine de rien, ça faisait 4-5 Km en kayak.

Sauf que vendredi soir, soirée bien arrosée…mis à part Kévin qui est rentré vers 22H, on s’est couché très tard (vers 3h du matin). Bon je ne voulais pas décevoir Kévin qui était archimotivé : départ (difficile) 8h comme prévu…Comme je m’y attendais, nous n’étions que tous les deux...

Bon on part, je vais pour mettre mon kayak dans l’eau je le pousse bien fort dans l’eau avec de bons appuis au sol, et tout à coup une vive douleur dans le pied…j’ai écrasé un oursin…
Il faut reconnaître que ça fait quand même bien mal sur le coup.

Je suis quand même parti faire du kayak et la douleur s’est estompée un peu étant donné que je n’utilisais plu mes pieds. On est donc allé voir les gigantesques vagues, Kévin malgré qu’il ait pris son surf, a opté pour la voie de la raison, c’est-à-dire ne pas s’approcher des vagues…



On repart. Kévin a le mal de mer…Alors que c'était bien parti pour que je râle et ralentisse le duo à cause de mon pied douloureux, c’est bien lui qui tint ce rôle avec son mal de mer. :)

J’avais presque oublié ce qu’il m’était arrivé jusqu’à ce que je mette le pied à terre…
Bon je vais voir le gardien en boitant, il m’a sorti le fameux truc que je savais déjà, pour couper la douleur, uriner dans une bassine et mettre le pied dedans…

J’ai considéré que la douleur n’était pas assez intense pour que je me pisse dessus… !:)Je n'aurais pas perdu mon honneur sur un misérable oursin.

Donc j’ai mis un peu d’alcool (mon baume après-rasage en faite...:)) et tenté en vain d’enlever les épines (elle sont fines, sèches et bien enfoncées).

Au soir, Emilie m’a conseillé de mettre mon pied dans l’eau chaude salée, ce que j’ai fait. Mais même après ça, les quelques tentatives sadiques de mes collègues de m’enlever les épines à la pince à épiler ont été un fiasco.
Je leurs ai dit que j'allais me débrouiller tout seul quand ils ont fait la proposition de faire des incisions au scalpel. Bon on a bien rigolé, c'est l'essentiel.

Grégoire, un de types de la colocation des VAT (Volontariat d'Aide Civil, remplace le service militaire) m’a soulagé en annonçant qu’il avait lui aussi marché sur un oursin,il a gardé les épines.
Ce n'est apparemment pas gênant, elles partent quand elles partent.

J’ai quand même voulu essayer un truc, mon idée les a bien fait marré : j’ai récupéré l’argile qu’utilise Emilie pour se faire des masques pour le visage, pour me le mettre sur le pied. Mais ça a été un échec.
Rien n'est sorti.

J’ai insisté pour faire la randonnée du lendemain les persuadant que je ne les ralentirais pas.
On a fait plus de 3 h de randonnée et globalement cela s’est bien passé, il y a avait juste des angles qui faisaient plus mal que d’autres.

La randonnée était comme souvent avec Kévin, Vincent, Damien, le groupe de d’habitude, et il y avait également une copine à Vincent, une certaine Clémence (elle est en stage pour une école d'ingénieur dans l’environnement, elle fait ses études en Norvège).

Vincent a déjà réussi à se faire une place dans un club de rugby, il a fait son premier match samedi après-midi, ils ont gagné 48-7, il a mis un essai, c’est lui qui bottait. Enfin bon, il va rejouer quoi.







Le chemin était sur des crêtes très fines (tout au plus 1.5 m de large) avec de raides pentes sur les côtés.
Magnifique.
Voilà le côté mer.

















Et le côté terre.

Voilà le petit groupe, vous reconnaîtrez de gauche vers la droite : moi, Damien, Clémence et Vincent.




La crête par laquelle on est arrivé.


La rando terminée, on devait aller manger, mais rien d’ouvert le dimanche même dans la capitale de la Polynésie Française.
On a quand même trouvé des salades dans un petit shop.

On a mangé à la Pointe de Vénus, une pointe de sable noir se jetant dans la mer. Malheureusement c'était la caricature totale, difficile de trouver une place pour mettre sa serviette tellement qu'il y a de monde...Il en faut pour tous les goûts...
On n'est pas resté trop longtemps.

Je m’améliore déjà en ukulélé avec Tamu ! :)